Promotion au grade de Général : L’arbre ne doit pas cacher la forêt, selon l’association Faso Gnètaka Baara

19 Oct 2024 | Politique

L’association Faso Gnètaka Baara a tenu à féliciter le président de la transition, Assimi Goïta, ainsi que ses camarades pour leur promotion au grade de général. Cette décision, prise lors du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024, marque un moment important pour la transition entamée après le 18 août 2020 et constitue, selon l’association, une étape clé dans la mise en œuvre des recommandations du dialogue inter-malien sur les questions de paix et de sécurité au Mali.

Le président de la transition, Assimi Goïta, a été promu au rang de Général d’armée, à titre exceptionnel. Cette élévation au plus haut grade militaire, à la fois symbolique et stratégique, est perçue comme une reconnaissance de son engagement continu à préserver l’unité nationale et à stabiliser le Mali dans une période de profonde transition.

En plus de M. Goïta, plusieurs autres officiers supérieurs ont également été promus au grade de général. Parmi eux, figurent : Malick Diaw, président du Conseil national de la transition (CNT) ; Sadio Camara, ministre de la Défense ; Modibo Koné, chef du renseignement malien ; Ismaël Wagué, ministre de la Paix et de la Réconciliation ; Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale ; Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile ; les officiers de l’armée de terre : Abdrahamane Baby, Abdoulaye Cissé, Moussa Moriba Traoré, et Keba Sangaré.

L’association Faso Gnètaka Baara a salué le mérite de ces hommes, soulignant qu’ils représentent non seulement une source de fierté pour le Mali, mais aussi pour l’AES et l’Afrique toute entière.

Toutefois, un point d’ombre demeure. L’association tient à rappeler que sur la dizaine d’officiers promus, aucune femme ne figure sur cette liste. Malgré la reconnaissance des efforts et sacrifices consentis par les militaires pour le bon déroulement de la transition, l’absence de femmes parmi les promus fait grincer des dents. L’association estime que cette omission passe sous silence la contribution essentielle des femmes, y compris celles des Forces Armées Maliennes (FAMa), qui n’ont pas été en marge des sacrifices pour la défense et la protection de la nation.

Faso Gnètaka Baara rappelle que la loi 2015-052 du 18 décembre 2015, relative à la politique nationale du genre, aurait dû être respectée dans cette instance, notamment pour garantir une reconnaissance équitable des femmes FAMa, qui méritent également les honneurs pour leur engagement en faveur de la paix, de la réconciliation et du développement durable du pays.

Bien que l’association exprime son soutien indéfectible aux autorités de la transition, elle insiste sur l’importance de la reconnaissance des femmes dans les forces armées. Selon sa présidente, Binta Diallo, ces dernières doivent également recevoir les hommages et honneurs qui leur reviennent de droit pour leur participation à la sauvegarde de la nation.

Djawuro TTIENOU

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